papa donnant biberon sourire

RGO et régurgitations du bébé : comment les différencier ?

11 min
Sommaire

Il existe deux types de reflux. L’un correspond à des régurgitations dites simples ou « physiologiques », sans conséquence pour le bon développement de votre bébé. L’autre est accompagné de troubles, signes d’une maladie nécessitant un suivi particulier, et nommé RGO, ou reflux gastro-œsophagien. Comment les reconnaître ? 

Bébé régurgite : simples régurgitations ou RGO ?

Si les régurgitations constituent un trouble digestif courant, fonctionnel et bénin chez le nourrisson, certaines régurgitations peuvent néanmoins être susceptibles de générer de l’inconfort pour les tout petits enfants… Tour d’horizon des symptômes associés.

Le reflux gastrique « simple »

Les bébés ont un reflux gastro-œsophagien sans gravité, non pathologique :

  • Lorsqu’ils émettent des régurgitations qui ne les gênent pas au quotidien
  • Ne les font pas pleurer
  • Ne perturbent pas leur sommeil, ni leur alimentation, ni leur bonne croissance

La régurgitation survient généralement après le repas, une fois l’estomac bien rempli, et accompagne volontiers le rot.

Ceci ne doit pas constituer une source d’inquiétude pour les parents dont l’enfant émet de tels rejets ou petites régurgitations, les quantités régurgitées pouvant être plus ou moins importantes selon les bébés. Différentes études ont montré que le volume réellement régurgité était très largement surévalué par les parents : quand une maman annonce que son bébé a régurgité tout son biberon, il ne s’agit en réalité que de quelques dizaines de millilitres. Un petit nettoyage, un gros câlin et l’épisode est déjà oublié ! Votre meilleur allié et le seul traitement est donc le bavoir ! 

En effet, ces régurgitations ne signifient pas que votre enfant a mal digéré ce qu’il vient de manger, mais que, son tube digestif n’étant pas encore mature, la fermeture de son estomac n’est pas très performante. La quantité que les bébés boivent est d’ailleurs très élevée par rapport au grand enfant et à l’adulte (en moyenne 700 à 750 ml à deux mois, pour un poids moyen de 5kg, donc 15-20% du poids corporel par jour). Ainsi, en fonction de la quantité de lait ingéré, les positions dans lesquelles il se trouve, ou encore sa possible agitation, cela engendre le reflux passif d’une partie du contenu de son estomac vers sa bouche : la régurgitation.

Le reflux gastro-œsophagien, ou RGO

Les nourrissons présentant un RGO pathologique ont toujours des régurgitations, d’importance variable, qui peuvent avoir des conséquences sur leur santé. Un RGO dit « interne », sans aucune régurgitation extériorisée, est sans cesse évoqué alors qu’il est très rare. En dehors des possibles pleurs, de la difficulté à dormir, des difficultés de prise des biberons (trop souvent rapportées à tort à un RGO) et de la perte de poids, de multiples complications peuvent survenir : 

  • Une œsophagite (inflammation de l’œsophage), avec ou sans crachats de sang
  • L’apparition de malaises parfois sévères
  • L’aggravation d’un stridor congénital
  • Eventuellement un risque de contraction ou d’aggravation de maladies respiratoires ou de maladies ORL, mais ceci sans preuve scientifique

Fort heureusement, de telles manifestations demeurent rares. En effet, les régurgitations concernent plus de la moitié des nourrissons mais moins de 10% sont qualifiées de RGO. Elles s’atténueront avec l’âge, et des solutions existent pour soulager votre tout-petit. 

RGO : Les bons conseils du pédiatre

Lorsque le comportement général de l’enfant semble inhabituel, il est essentiel de consulter un médecin. Ce dernier sera à même de déterminer si votre enfant a véritablement un RGO de type « maladie » ou si la cause de son mal-être est tout autre (exemple : un trouble de l’attachement, une allergie aux protéines de lait de vache [APLV], un réflexe gastro-colique exagéré, des pleurs inexpliqués du nourrissons, etc.).

Quelle différence entre régurgitations et vomissements ?

Les régurgitations sont à distinguer des vomissements, qui nécessitent la contraction des muscles abdominaux, alors que les reflux dont nous parlons ici remontent tout seuls, sans effort physique de la part du bébé.

RGO ou non : comment diminuer les régurgitations du bébé ?

Alimentation modifiée à l’aide d’un lait spécifique, biberon adapté, position particulière, rot… Une fois le type de régurgitations identifié (troubles fonctionnels bénins ou RGO), il est plus aisé de trouver des solutions pour les diminuer, voire les prévenir ! Conseils et astuces.

  • Traiter la simple régurgitation

De simples dispositions de puériculture ou nutritionnelles (avec le choix d’un lait AR pour les bébés non allaités) peuvent améliorer ces régurgitations. Vous les trouverez dans notre article 4 astuces pour reconnaître les régurgitations et les calmer.

  • Traiter le reflux gastro-œsophagien, ou RGO

Si l’enfant présente les signes d’un reflux gastro-œsophagien (RGO), compte tenu de ses possibles complications, il est conseillé aux parents de consulter un professionnel de santé. Ce dernier vous indiquera la bonne marche à suivre pour soulager votre enfant. 

RGO : le contrôle strict des médicaments

RGO ou non, il est essentiel de rappeler qu’une prise de médicament doit rester occasionnelle et que l’automédication doit être proscrite. Seul le médecin ou pédiatre de votre enfant peut déterminer si elle est nécessaire ou non, après avoir établi son diagnostic. Si un médicament n’améliore pas les symptômes, il est inutile de le poursuivre.

Le fait que votre bébé régurgite est caractéristique des troubles digestifs courants des tout-petits. Si ce type de reflux gastrique va cesser de lui-même au fil du temps, toute complication due à un véritable reflux gastro-œsophagien mérite en revanche une attention et un traitement particulier. 

Annexes : 

https://www.mpedia.fr/art-diagnostic-rgo/
https://www.mpedia.fr/art-traitement-rgo/
https://www.modilac.fr/actualites/les-troubles-digestifs-de-bebe
https://www.modilac.fr/notre-expertise-nutrition/les-troubles-digestifs/4-astuces-pour-reconnaitre-les-regurgitations-et-les-calmer