L’importance du lait de croissance
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On ne connaît pas bien les avantages du lait de croissance sur les enfants. Pourtant, une enquête récente du SFAE (Secteur Français des Aliments de l’Enfance) a récemment mis en avant les bénéfices du lait infantile sur l’équilibre nutritionnel et la santé des jeunes enfants jusqu’à l’âge de 3 ans. Mais alors, que contient cette enquête ? Qu’apporte vraiment le lait infantile et quels sont ses avantages ? Toutes les réponses dans cet article !
Diminution des apports en protéines
L’étude Nutri-Bébé 2013 a démontré une trop forte consommation protéique chez les jeunes enfants français. A l’âge de 3 ans, notamment, les apports moyens sont de 42,2 g /j en moyenne, soit 4 fois supérieurs aux recommandations de l’EFSA (European Food Safety Authority).
En revanche, la consommation en protéine est bien moins élevée chez les enfants consommateurs de lait infantile jusqu’à 3 ans : leurs apports moyens en protéines étaient 19 % plus faibles que chez leurs homologues non consommateurs.
Cette tendance s’explique par le fait que le lait de croissance est moins protéiné que le lait de vache : consommer 500 ml de lait de croissance chaque jour permet aux jeunes enfants de diminuer l’apport protéique de 25 g.
Diminution des apports en sodium
En France, l’étude Nutri-bébé de 2013 souligne le fait que la consommation quotidienne en sodium est au-dessus des recommandations de l’EFSA dès l’âge de 6 mois et que cela ne cesse d’augmenter : à 24 mois, les enfants consomment en moyenne 3 fois plus de sodium que le maximum recommandé.
Cependant, une fois encore, les enfants consommateurs de lait de croissance ont un apport en sodium 19 % inférieur aux autres. Cela n’est pas négligeable puisque, à l’instar d’un excès de protéines, un excès de sodium peut fortement solliciter les reins de l’enfant. Par ailleurs, les études démontrent qu’un trop gros apport en sodium chez les jeunes enfants favoriserait un risque d’hypertension artérielle à l’âge adulte.
Augmentation des apports en fer
Le fer contribue à de nombreuses fonctions dans l’organisme ce qui lui confère un rôle essentiel. Il est par exemple un constituant de l’hémoglobine, permettant l’oxygénation des cellules ou encore de la myoglobine qui oxygène les muscles. Par ailleurs, il a été démontré qu’une carence en fer peut conduire à une anémie ayant pour résultat une moindre résistance aux infections et un risque de développement cognitif anormal.
Toujours d’après les résultats de l’étude Nutri-bébé, entre 12 à 24 mois, 45% des enfants ont des apports insuffisants en fer et entre 24 et 36 mois, ce chiffre atteint plus de 75%.
Les enfants consommant du lait de croissance en quantité suffisante atteignent une moyenne de 9,1 mg de fer par jour, soit plus que le minimum de 8 mg/j recommandé par l’EFSA.
Augmentation des apports moyens en acides gras essentiels
Chez l'enfant, dont l’organisme est en croissance intense, les lipides constituent une source essentielle d'énergie (ils représentent 45 à 50 % de l'énergie apportée par le lait humain ou les laits infantiles). En effet, ils ont la capacité de générer de l'ATP (adénosine triphosphate), mais aussi de se déposer, pour constituer des réserves en énergie et en éléments constitutifs tissulaires (phospholipides des membranes). Ils sont enfin les précurseurs de molécules régulant les fonctions cellulaires (prostaglandines, Ieucotriènes).
Certains acides gras sont synthétisés par l'homme, tandis que d'autres ne peuvent l'être et doivent être apportés par l'alimentation : ces derniers sont dits « essentiels » ; il s'agit de l'acide alpha-linolénique C18:3n-3 et de l'acide linoléique C18:2n-6.
L’étude Nutri-bébé 2013 met en évidence une sous consommation d’AGE chez les jeunes enfants à partir de 6 mois. Par ailleurs, quand les enfants atteignent l’âge de 2 ans, 72 % ont des apports en acide linoléique inférieurs aux recommandations et à 3 ans, 77% ont des apports insuffisants en acide alpha-linolénique.
Les jeunes enfants consommant du lait de croissance ont un apport en acides gras essentiels bien supérieurs à la moyenne puisqu’ils reçoivent en moyenne 77% d’Omégas 6 de plus et 71% d’Omégas 3.
Pour conclure, l’étude Nutri-bébé de 2013 a permis de démontrer que les enfants consommant du lait infantile jusqu’à l’âge de 3 ans en complément d’une alimentation diversifiée ont des apports nutritionnels bien mieux couverts que les enfants ne consommant pas de lait de croissance. En effet, même dans le cas d’une diversification bien menée qui suivrait à la lettre les recommandations, les aliments ne peuvent pas couvrir tous les besoins en nutriments, parce qu’ils en ont en trop faible quantité. Quand le lait de croissance est consommé en quantité suffisante, il permet de couvrir les besoin des jeunes enfants en fer et acides gras essentiels et contient moins de protéines et de sodium que le lait de vache.